Foire Aux Questions

FAQ

J’aimerais faire un traitement d’orthodontie, mais je ne souhaite pas porter de bagues. Est-ce possible ?

Le traitement d’orthodontie consiste à faire “bouger” les dents à l’intérieur de l’os au moyen de l’application de forces douces et continues. Cette force nécessite d’être transmise aux dents par un système orthodontique fixe ou amovible.
Les « bagues » constituent le moyen le plus fiable de transmettre une force à la dent. Cependant, leur caractère visible est parfois un frein à l’acceptation du traitement. Il existe donc des systèmes plus discrets, dits « linguaux », positionnés « à l’intérieur » de la bouche. Ceux-ci présentent d’autres inconvénients (inconfort d’élocution, coût supérieur…)
Enfin, il existe une méthode de traitement sans bagues dite « méthode par aligneurs ». Il s’agit de gouttières transparentes qui doivent être portées en permanence en dehors des repas et changées à intervalles réguliers. Cette méthode de traitement requiert une excellente coopération puisqu’elle est totalement dépendante de la durée de port des gouttières.

Retenez que seule l’étude de votre cas permettra de vous proposer le moyen thérapeutique le plus adapté. Dans tous les cas, un traitement d’orthodontie reste une contrainte qui doit être acceptée avant le début du traitement.

Mes gencives saignent, que dois-je faire ? Puis-je quand même porter des bagues ?

Le saignement des gencives est un signal d’alerte qui doit retenir notre attention. Souvent le signe d’une inflammation, il peut être lié à différents facteurs qui méritent d’être étudiés de manière plus approfondie. C’est pourquoi vous devez prendre un rendez-vous avec votre dentiste afin qu’il apporte la solution la plus adaptée à votre cas.
Quoi qu’il en soit, si vous souhaitez entreprendre un traitement d’orthodontie, il est préférable qu’un contrôle ait été réalisé en amont par votre chirurgien-dentiste pour s’assurer de votre bonne santé bucco-dentaire.

J’aimerais porter des bagues, mais j’ai entendu dire que cela pouvait être douloureux.

L’inconfort qui peut survenir lors de la mise en place d’un appareillage orthodontique tend toujours à disparaître dans les jours qui suivent cet acte. Il peut être lié à la tension ressentie au niveau des dents appareillées, souvent comparées à des « courbatures », ou bien aux frottements contre les muqueuses de ce tout nouvel appareil. Par ailleurs, la sensibilité peut varier d’une personne à une autre.

Le frottement peut facilement être minimisé par différentes techniques telles que la mise en place de cire orthodontique. Quant aux tensions, la prescription par votre orthodontiste d’antidouleurs adaptés durant les premiers jours de traitement tend à nettement diminuer ce désagrément.

En fonction des patients, des sensibilités transitoires peuvent également apparaître à la suite d’une activation (changement d’arc, de gouttière), du port des d’élastiques ou à l’application d’une force nouvelle. Celles-ci peuvent être également prévenues et jugulées au besoin par la prise d’antalgiques à proximité de ces rendez-vous.

À quelle fréquence dois-je revenir une fois mon appareil posé ?

La fréquence des rendez-vous n’est pas fixe. Elle peut varier en fonction de la technique employée, des phases de traitement, de la vitesse de déplacement de vos dents, ou bien du cas en lui même.
En règle générale, le praticien peut déjà vous donner lors de l’établissement du plan de traitement un ordre d’idée de la fréquence des activations.

Existe-t-il des risques associés à un traitement d’orthodontie ?

Les mouvements orthodontiques font intervenir des mécanismes biologiques et moléculaires complexes. Ceux-ci sont réalisés eux-mêmes au sein d’un écosystème complexe, la cavité buccale. De ce fait, cet ensemble nécessite une attention particulière afin de ne pas détériorer l’organe dentaire : Primum non nocere*.

D’un point de vue pratique, les risques existants sont parfaitement maîtrisés lorsque les consignes dispensées sont respectées. Par exemple, un suivi assidu de ses rendez-vous et le respect des prescriptions (élastiques, brossage) permettent d’écarter au maximum les risques thérapeutiques.

Avant de commencer un traitement, vous serez dans tous les cas informés des risques inhérents à celui-ci par le praticien qui vous prendra en charge.

*En premier, ne pas nuire

Je suis enceinte, est-ce que je peux faire un traitement d’orthodontie ?

Le fait d’être enceinte est avant tout une bonne nouvelle, félicitations ! La grossesse constitue une phase importante de votre vie et vous devez l’aborder de la meilleure des manières. C’est pourquoi chaque personne est à même de décider s’il s’agit du bon moment pour entreprendre un traitement.

Gardons à l’esprit que cela fait souvent des mois voire des années que vous pensez à faire votre traitement, et attendre encore quelques semaines ne changera rien au résultat final !

Par ailleurs, lorsque la grossesse survient pendant le traitement, elle ne représente pas une contre-indication à celui-ci. Cependant, certaines modifications hormonales liées à la grossesse tendent à accroître la sensibilité des gencives aux phénomènes inflammatoires (gonflement, saignement). Ceci n’est en rien une fatalité ! En effet, si les règles d’hygiène sont maîtrisées, la patiente enceinte ne rencontrera pas plus de problèmes qu’un autre patient.

D’autre part, à l’approche du terme, il est important de fonctionner par ordre de priorité. Dans certains cas, votre grossesse peut vous obliger à des contraintes particulières qui pourraient par exemple vous empêcher de vous rendre à un rendez-vous. Dans ce cas, déplacer un rendez-vous n’aura pas d’autre conséquence sur votre traitement que de le retarder.

Combien de temps dure un traitement d’orthodontie ?

L’estimation de la durée d’un traitement d’orthodontie nécessite un examen approfondi de votre cas. Il existe autant de plans de traitement que d’individus sur cette terre ! Par ailleurs, sachez que la vitesse de déplacement dentaire en elle-même peut varier significativement d’une personne à une autre et qu’aucun facteur diagnostic ne permet de la prédire. Ainsi, même lorsqu’une durée vous est donnée à titre indicatif, celle-ci pourra varier légèrement.

Qu’est-ce qu’un orthodontiste spécialiste ? Est-ce qu’il existe des orthodontistes non spécialistes ?

Un orthodontiste spécialiste est un chirurgien-dentiste ayant le plus souvent suivi une formation qualifiante spécifique durant plusieurs années (C.E.C.S.M.O* ou D.E.S.O.D.F.**) à l’issue de son cursus initial de doctorat en chirurgie dentaire. Cette personne a bénéficié d’une formation universitaire théorique et pratique ayant abouti à une qualification de spécialiste reconnue par l’État. Il est identifiable par la mention « Spécialiste qualifié en Orthopédie dento-faciale ». Certains praticiens bénéficient également de cette qualification après validation sur dossier par une commission spécifique.
Il n’existe pas actuellement en France de cadre réglementaire réservant le droit de pratique de l’orthodontie aux spécialistes. Ainsi, les soins d’orthodontie peuvent être prodigués par des chirurgiens-dentistes spécialistes ou non spécialistes.

* Certificat d’Études Cliniques Spéciales – Mention orthodontie
** Diplôme d’Études Spécialisées d’Orthopédie dento-faciale

J’ai commencé mon traitement depuis peu et j’ai l’impression que mes dents se touchent moins bien !

Comme vous devez l’imaginer, vos dents ont déjà bougé. C’est une bonne nouvelle ! Cependant, il est vrai que vous pouvez ressentir un certain inconfort masticatoire lié à ces récents déplacements. C’est tout à fait normal puisque vos dents se sont « touchées » d’une certaine manière pendant de nombreuses années, et qu’il n’est pas très agréable d’être bousculé dans ses habitudes.
Sachez que ces contacts vont être amenés à se modifier continuellement tout au long du traitement, jusqu’à atteindre un nouvel équilibre. Plus vous avancerez vers la fin de votre traitement, plus vos contacts dentaires vous redonneront le sourire !

Enfin, sachez également qu’après la fin de votre traitement, de nombreux « microdéplacements » dentaires, invisibles à l’œil nu, vont se faire naturellement. Ceux-ci ont vocation à améliorer la répartition de vos contacts dentaires.

J’aimerais bien faire un traitement, mais j’ai peur que mes dents bougent à nouveau après celui-ci.

C’est une vraie source de préoccupation pour les patients… et pour les praticiens. Qui, après avoir investi autant de temps et d’énergie dans un traitement, voudrait voir ses efforts réduits à néant ?

Une chose est sûre : plus le traitement aura été mené avec sérieux et rigueur, plus les chances de stabilité à court et moyen terme seront bonnes.

Afin de stabiliser le résultat obtenu, une période primordiale dite de « contention » est observée à l’issue du traitement. Celle-ci tend à prévenir la récidive durant la période où le risque est le plus élevé, c’est à dire juste après la fin du traitement. Les rendez-vous réguliers, ainsi que les différents dispositifs (fils collés, gouttières thermoformées…) tendent à minimiser les risques de récidive à court terme ou à plus long terme.

Cependant, le milieu buccal, comme tout milieu vivant, évolue constamment et les équilibres dynamiques qui le régissent se modifient au cours de la vie. L’environnement dans lequel évolueront vos dents ne sera donc pas le même le jour de vos 7 ans et celui de vos 77 ans.

Ainsi, il est tout à fait possible que les dents bougent à nouveau plusieurs années voire décennies après la fin d’un traitement d’orthodontie… bien que le résultat qui avait été obtenu était très satisfaisant ! C’est pour cette raison qu’un traitement doit être contenu le plus longtemps possible et qu’il faut avoir en tête qu’aucun résultat n’est acquis à vie.

Je suis venu pour remettre mes dents droites et l’orthodontiste m’a parlé de chirurgie des mâchoires !

J’imagine bien la surprise que cela peut être d’entendre parler de chirurgie lorsqu’on vient pour trouver une solution pour ses dents.
Il faut en fait bien distinguer deux choses : la position des dents et la position des mâchoires. Ces deux éléments combinés déterminent l’occlusion, c’est-à-dire la façon dont vos dents se touchent.

Si la position de vos dents n’est pas bonne, mais que la position de vos mâchoires est bonne, un simple traitement d’orthodontie suffira à recréer une bonne occlusion. Cependant, si la position de vos dents n’est pas bonne et que la position de vos mâchoires n’est pas satisfaisante non plus, il sera impossible de rétablir une occlusion correcte uniquement avec l’orthodontie. De ce fait, il faudra adjoindre un geste chirurgical à l’orthodontie, qui permettra de replacer les mâchoires dans la bonne position.

Vous allez me dire : « D’accord mais pourquoi est-ce que je ne pourrais pas juste aligner mes dents puisque c’est ce que je veux ? »

En réalité, l’occlusion est la clef de la stabilité.

J’ai l’impression que mes dents sont très mobiles depuis que j’ai commencé mon traitement.
Dois-je m’inquiéter ?

Bien que cela puisse sembler impressionnant, ne soyez pas inquiet ! C’est un phénomène tout à fait normal. La mobilité des dents durant le traitement augmente parfois fortement. Cependant, cette hypermobilité est totalement réversible à l’arrêt du traitement en quelques jours.

En effet, lorsque la dent se déplace orthodontiquement, c’est le mécanisme biologique dit de « remodelage osseux » qui permet ce déplacement. Celui-ci est également responsable de cette augmentation de mobilité dentaire. Ainsi, lorsque la force arrête de s’appliquer, l’os se reforme ad integrum et la dent se stabilise. Attention, du fait de l’existence du ligament dentaire, vos dents conserveront tout de même une mobilité physiologique !

On m’a proposé d’enlever des dents car je n’ai pas suffisamment de place… Est-ce indispensable ?

D’abord, votre réaction est tout à fait compréhensible : cela peut paraître abrupt au premier abord ! Cependant, votre cas n’est pas un cas isolé. En effet, le manque de place pour aligner les dents est le premier problème rencontré en orthodontie. De nombreux moyens thérapeutiques permettant de limiter au maximum les extractions dentaires existent (maintien d’espaces en denture lactéale, expansion, stripping…) mais connaissent des limites cliniques. Ainsi, lorsque l’étude clinique montre que ces limites sont franchies, l’extraction permet d’obtenir un résultat satisfaisant sans compromettre la stabilité du résultat obtenu ni votre santé bucco-dentaire.

Sachez par ailleurs que l’origine de ce manque de place est parfaitement expliquée par une indépendance génétique de la taille de vos dents et de la taille de vos mâchoires. Cela veut dire que vous pouvez très bien avoir hérité de la « grande » taille des dents de l’un de vos parents et de la « petite » taille des mâchoires de votre autre parent.

Dans tous les cas, si votre enfant présente des signes d’encombrement (chevauchement et/ou malposition dentaire), même jeune, n’hésitez pas à consulter ! Plus un enfant est vu jeune, plus il existe de techniques disponibles pour conserver ou même augmenter la place disponible pour l’évolution des dents définitives.

Je trouve que mes dents sont alignées, mais mon orthodontiste me dit que mon traitement n’est pas terminé…

Ne lâchez pas si proche du but, vous n’en serez que plus content à l’issue du traitement !

L’alignement constitue la première partie du traitement. De ce fait, vous voyez dès les premiers mois du traitement vos dents s’aligner, ce qui est souvent un facteur de satisfaction chez nos patients.
Cependant, d’autres phases de traitement, tout aussi importantes, doivent ensuite être réalisées afin d’obtenir un résultat stable et fonctionnel. Cela signifie que l’alignement ne suffit pas pour que vos dents se touchent correctement.

Par ailleurs, plus l’occlusion, c’est-à-dire l’emboitement de vos dents, sera bonne à la fin du traitement, plus les chances que vos dents bougent à nouveau diminuent.

Je souhaite commencer un traitement d’orthodontie, mais je vais peut-être déménager dans les prochains mois. Puis-je quand même commencer mon traitement ?

La mobilité, notamment pour raison professionnelle, n’a jamais été aussi importante qu’aujourd’hui. Les traitements d’orthodontie durant souvent plusieurs mois, voire plusieurs années, cette question-ci se pose fréquemment.

Si vous n’avez pas commencé votre traitement et que votre départ est imminent, envisagez peut-être de prendre rendez-vous avec un praticien proche de votre futur lieu d’habitation.

Si votre traitement est en cours ou bien si vous n’êtes pas sûr de devoir déménager, ne soyez pas inquiet ! Les transferts de dossier pour cause de déménagement sont courants et se font aisément à condition qu’il existe un praticien exerçant dans la zone où vous allez déménager. Votre orthodontiste actuel vous remettra votre dossier complet, ainsi qu’un courrier à l’attention du futur praticien, résumant le plan de traitement, les spécificités qui y sont associées et un résumé de l’ensemble des soins qui vous auront été dispensés jusqu’à ce jour.

Dans tous les cas, il est important de se renseigner en amont de votre départ pour trouver un praticien qui sera à même de reprendre votre traitement et de le contacter dès que vous connaissez la date de votre départ afin d’éviter une discontinuité dans le suivi de votre traitement.

J’ai entendu dire qu’il fallait enlever ses dents de sagesse après un traitement d’orthodontie, est-ce vrai ?

L’extraction des troisièmes molaires, aussi appelées « dents de sagesse », n’est en rien systématique après un traitement d’orthodontie. La décision de conserver ou de faire extraire ces dents est prise par le praticien en fonction de critères prédictifs cliniques et radiographiques (orientation, place disponible… ) de leur éruption. Ce suivi d’évolution peut être réalisé jusqu’à plusieurs années après la fin du traitement d’orthodontie.

Lorsque la place est suffisante, celles-ci vont le plus souvent se mettre en place naturellement entre l’âge de 18 et 25 ans. Bien qu’aucun lien n’est pu être démontré scientifiquement entre l’évolution des dents de sagesse et la récidive orthodontique, il est préférable de maintenir la position des autres dents par divers moyens de contention (fil collé, gouttière…).

Lorsque la place est jugée insuffisante ou bien que des accidents d’évolution à répétition surviennent, l’orthodontiste prescrira effectivement l’extraction de ces dents.

Journal de bord

Orthodontie et écologie sont-ils compatibles ?Blog
15 octobre 2019

Orthodontie et écologie sont-ils compatibles ?

Nul n'est censé ignorer les enjeux actuels de l'écologie. Pas même l'orthodontiste. C'est pourquoi celui-ci doit tout faire pour limiter son impact dans sa pratique quotidienne mais aussi informer ses…
L’orthodontie de l’adulte : un effet de mode ?Blog
15 octobre 2019

L’orthodontie de l’adulte : un effet de mode ?

L'essor de l'orthodontie de l'adulte depuis le début des années 2000 amène à se poser une question : existe-t-il un effet de mode ou bien cette demande répond-elle à un…
La révolution numérique : moteur de l’orthodontie moderneBlog
31 octobre 2019

La révolution numérique : moteur de l’orthodontie moderne

L'ère numérique révolutionne aujourd'hui de nombreux domaines, et l'orthodontie n'y coupe pas. C'est donc pour le praticien une chance immense de faire évoluer sa pratique mais aussi un investissement non…