Peut-être l’ignorez-vous mais, en France, l’orthodontie peut-être exercée par un chirurgien dentiste non-spécialiste ou bien par un chirurgien dentiste spécialiste qualifié en orthodontie. Elle peut également être pratiquée par un médecin spécialiste en stomatologie ou en chirurgie-maxillo-faciale qui aurait suivi une formation complémentaire de deux années en orthodontie.

Le spécialiste : une formation clinique et théorique de plusieurs années

En France, le chirurgien dentiste obtient son titre de Docteur en Chirurgie Dentaire au cours de sa sixième et dernière année d’étude universitaire. À ce titre, il peut exercer tout acte pour lequel il est compétent. Dans ce cadre, il a donc le droit d’effectuer tout travail pour lequel il a reçu une formation au cours de sa formation universitaire : les soins conservateurs, les soins prothétiques, la parodontologie, l’implantologie… et l’orthodontie.

Au terme de son cursus de chirurgien-dentiste, le spécialiste qualifié en orthodontie a effectué une formation complémentaire théorique et pratique de plusieurs années exclusivement en orthodontie. À l’issue de cette formation, il obtient un Diplôme d’Étude Spécialisé en Orthopédie Dento-Faciale (D.E.S en O.D.F), anciennement Certificat d’Études Cliniques Spécialisées Mention Orthodontie (C.E.C.S.M.O.) qui lui permet de s’inscrire auprès du Conseil de l’Ordre en tant que spécialiste qualifié en orthodontie. À ce titre, le spécialiste en ODF (Orthopédie Dento-faciale) n’a le droit de pratiquer que l’orthodontie.

Certaines personnes, sur avis d’une commission, peuvent également obtenir le titre de spécialiste s’ils réunissent les critères requis.

Le praticien spécialiste, couteau suisse de l’orthodontie

Au cours de sa formation spécialisante, l’orthodontiste est amené à traiter de nombreux patients en Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Il est alors encadré par une équipe enseignante, constituée elle-même de spécialistes, qui va lui permettre d’appréhender bon nombre de situations cliniques, parfois complexes. Cette expérience hospitalière associée à une formation théorique universitaire complète lui permettent ainsi de se forger un véritable esprit critique, mais aussi d’aborder plus sereinement sa pratique individuelle à la fin de sa formation.

À l’issue de cette dernière, la poursuite des échanges au sein de différents groupes savants composés exclusivement de spécialistes, lui permettent de progresser continuellement et de rester au fait des dernières données acquises de la science.

Comment reconnaître un spécialiste ?

Il existe à ce jour un certain flou terminologique dans les appellations actuelles. En théorie, seuls les praticiens qualifiés peuvent utiliser le terme « orthodontiste » sur leurs plaques professionnelles, leurs documents… Mais bon nombre de praticiens non spécialistes emploient le terme « orthodontie », ce qui peut induire le patient en erreur.

Le premier moyen, et le plus simple, de savoir si le praticien est spécialiste en ODF est de savoir si le praticien pratique l’orthodontie de manière exclusive : si ce n’est pas le cas, vous pouvez en déduire qu’il n’est pas spécialiste qualifié.
Cependant, un praticien ne pratiquant que l’orthodontie n’est pas forcément spécialiste. Ainsi, dans ce cas, vous pouvez consulter son inscription au Tableau de l’Ordre qui doit faire ressortir sa qualité de spécialiste.