Traitements interceptifs

Les traitements dits « interceptifs » visent à corriger le plus tôt possible un trouble fonctionnel ou une anomalie de croissance. Ils sont donc mis en place chez l’enfant jeune alors que celui-ci n’a pas ou peu de dents définitives en bouche. Le but est d’empêcher un problème existant de s’aggraver et de permettre ainsi une croissance harmonieuse du massif facial.

À savoir

Cette phase de traitement est relativement courte : elle dure le plus souvent moins d’une année. De ce fait, la coopération de l’enfant n’est pas mise à mal en cas de nécessité d’une seconde phase de traitement à l’adolescence.

Interception fonctionnelle

picto Carnot Orthodontie

Les fonctions oronasales (mastication, phonation, ventilation, déglutition) jouent un rôle central dans le développement au sens large de l’enfant jeune. Par exemple, nous savons aujourd’hui que la ventilation nasale a un impact sur le refroidissement de l’afflux sanguin cérébral et ainsi sur le développement de fonctions cognitives. Il est également démontré qu’un trouble phonatoire peut rendre plus difficile l’intégration sociale par la difficulté à communiquer. Enfin, un trouble fonctionnel masticatoire ou une déglutition dysfonctionnelle peuvent perturber le schéma de croissance de la sphère orofaciale.

Pour toutes ces raisons, plus un problème est intercepté jeune, moins il aura d’influence sur le développement de l’enfant.

EN SAVOIR PLUS

Cela peut inclure une multitude d’actions qui ne nécessitent d’ailleurs pas toujours de traitement orthodontique à proprement parler. Ainsi, un simple arrêt de la succion du pouce ou de la tétine après l’âge de 3 ou 4 ans suffit parfois à permettre une réharmonisation de la croissance faciale. Cela peut très bien se faire sans l’aide d’une tierce personne. Cependant, dans certaines situations, un dialogue animé par le praticien permet de créer l’amorce psychologique propice au déblocage d’une situation de refus.

Lorsqu’un trouble fonctionnel important est diagnostiqué, en association avec la gestion orthodontique des troubles associés, la réalisation d’une rééducation orthophonique ou de kinésithérapie peut se révéler particulièrement efficace.

Dans tous les cas, si vous avez le moindre doute à ce sujet, n’hésitez pas à consulter votre orthodontiste qui saura vous guider vers la bonne attitude à adopter

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Interception - Orthodontie Carnot

Interception d’une anomalie de croissance osseuse

picto Carnot Orthodontie

Pour diverses raisons (héréditaires, congénitales ou acquises), la croissance osseuse n’est pas toujours favorable. Dès le plus jeune âge, elle peut agir par excès ou par défaut dans les trois sens de l’espace. Dans ce cas, il est souvent possible d’agir afin de stimuler ou de freiner la croissance des bases osseuses, plus communément appelées « mâchoires ».

INTERCEPTION DU SENS TRANSVERSAL

Ces anomalies sont fréquentes puisqu’elles concernent 8 à 18 % des patients en consultation orthodontique et apparaissent généralement très tôt en denture temporaire.

Nombre d’habitudes dysfonctionnelles (ex. : langue en position basse, respiration buccale) ou parafonctionnelles (ex. : succion des doigts/du pouce) peuvent en être la cause. Il s’agit alors d’identifier celle-ci et de la neutraliser afin de prévenir la récidive après le traitement.

Dans une très grande majorité de cas, le problème concerne une mâchoire du haut « trop étroite », autrement appelée « endognathie maxillaire ». L’entourage de l’enfant est parfois interpellé par des dents du haut qui se retrouvent « à l’intérieur » des dents du bas lorsque l’enfant ferme la bouche. Un autre motif de consultation fréquent est l’inquiétude liée au retard d’éruption des incisives ou canines maxillaires définitives. En effet, la mâchoire étant « trop petite », les dents définitives ne trouvent pas la place suffisante pour faire leur éruption et restent « bloquées » à l’intérieur de la mâchoire.

Des solutions orthodontiques existent dans tous ces cas afin de générer un « rattrapage de croissance » et de normaliser l’occlusion et la croissance.

Plus rarement, l’arcade maxillaire est « trop large » par rapport à l’arcade mandibulaire et il est également possible d’agir tôt afin de coordonner les deux arcades.

INTERCEPTION DU SENS VERTICAL

Il est relativement difficile d’avoir une action réelle sur la direction verticale de croissance des bases osseuses chez le jeune enfant. Cependant, par un diagnostic précis de la cause de cette anomalie de croissance, l’orthodontiste est capable d’apporter certaines réponses.
Par exemple, il n’est pas rare que certains troubles fonctionnels conduisent à une croissance verticale par excès du massif facial. Ainsi, le rétablissement d’un bon équilibre fonctionnel pourra aider à la normalisation de cette direction de croissance.

INTERCEPTION DU SENS SAGITTAL

Rétrognathie mandibulaire

Lorsque la mâchoire du bas est en « retrait » par rapport à la mâchoire du haut, cela signifie généralement qu’elle n’a pas suffisamment grandie : on parle alors de « rétrognathie mandibulaire ».

Souvent perçue par l’entourage sous l’angle esthétique, la consultation est généralement motivée par une sensation de « menton en arrière » ou de « dents du haut trop en avant ».

Dans ce cas, il existe de nombreux moyens thérapeutiques fixes (ex. : bielles) ou amovibles (ex. : activateur de croissance) qui permettent de générer une croissance osseuse de « rattrapage » chez le jeune enfant.

L’orthodontiste, en fonction d’une multitude de critères cliniques, propose l’appareil qu’il juge le plus adapté à la situation.

Prognathie mandibulaire

« Prognathie mandibulaire » signifie « mâchoire du bas en avant ». La consultation est alors souvent motivée par la présence d’un menton « en avant » ou bien à cause de « dents du bas qui passent en avant des dents du haut ».
Lorsqu’une telle situation est détectée, il faut agir au plus tôt afin de stimuler la croissance du maxillaire (« mâchoire du haut »). Même si cette dysmorphose est détectée chez un enfant très jeune (3-4 ans), il ne faut pas attendre, car il y a toutes les raisons de penser que celle-ci va s’accentuer au fil du temps.

Par ailleurs, même si la prognathie a fait l’objet d’un traitement interceptif, il arrive parfois que la dysmorphose récidive avec l’âge à cause d’un différentiel de croissance entre les deux mâchoires.

Interception d’une anomalie de croissance osseuse

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Pour diverses raisons (héréditaires, congénitales ou acquises), la croissance osseuse n’est pas toujours favorable. Dès le plus jeune âge, elle peut agir par excès ou par défaut dans les trois sens de l’espace. Dans ce cas, il est souvent possible d’agir afin de stimuler ou de freiner la croissance des bases osseuses, plus communément appelées « mâchoires ».

INTERCEPTION DU SENS TRANSVERSAL

Ces anomalies sont fréquentes puisqu’elles concernent 8 à 18 % des patients en consultation orthodontique et apparaissent généralement très tôt en denture temporaire.

Nombre d’habitudes dysfonctionnelles (ex. : langue en position basse, respiration buccale) ou parafonctionnelles (ex. : succion des doigts/du pouce) peuvent en être la cause. Il s’agit alors d’identifier celle-ci et de la neutraliser afin de prévenir la récidive après le traitement.

Dans une très grande majorité de cas, le problème concerne une mâchoire du haut « trop étroite », autrement appelée « endognathie maxillaire ». L’entourage de l’enfant est parfois interpellé par des dents du haut qui se retrouvent « à l’intérieur » des dents du bas lorsque l’enfant ferme la bouche. Un autre motif de consultation fréquent est l’inquiétude liée au retard d’éruption des incisives ou canines maxillaires définitives. En effet, la mâchoire étant « trop petite », les dents définitives ne trouvent pas la place suffisante pour faire leur éruption et restent « bloquées » à l’intérieur de la mâchoire.

Des solutions orthodontiques existent dans tous ces cas afin de générer un « rattrapage de croissance » et de normaliser l’occlusion et la croissance.

Plus rarement, l’arcade maxillaire est « trop large » par rapport à l’arcade mandibulaire et il est également possible d’agir tôt afin de coordonner les deux arcades.

INTERCEPTION DU SENS VERTICAL

Il est relativement difficile d’avoir une action réelle sur la direction verticale de croissance des bases osseuses chez le jeune enfant. Cependant, par un diagnostic précis de la cause de cette anomalie de croissance, l’orthodontiste est capable d’apporter certaines réponses.
Par exemple, il n’est pas rare que certains troubles fonctionnels conduisent à une croissance verticale par excès du massif facial. Ainsi, le rétablissement d’un bon équilibre fonctionnel pourra aider à la normalisation de cette direction de croissance.

INTERCEPTION DU SENS SAGITTAL

Rétrognathie mandibulaire

Lorsque la mâchoire du bas est en « retrait » par rapport à la mâchoire du haut, cela signifie généralement qu’elle n’a pas suffisamment grandie : on parle alors de « rétrognathie mandibulaire ».

Souvent perçue par l’entourage sous l’angle esthétique, la consultation est généralement motivée par une sensation de « menton en arrière » ou de « dents du haut trop en avant ».

Dans ce cas, il existe de nombreux moyens thérapeutiques fixes (ex. : bielles) ou amovibles (ex. : activateur de croissance) qui permettent de générer une croissance osseuse de « rattrapage » chez le jeune enfant.

L’orthodontiste, en fonction d’une multitude de critères cliniques, propose l’appareil qu’il juge le plus adapté à la situation.

Prognathie mandibulaire

« Prognathie mandibulaire » signifie « mâchoire du bas en avant ». La consultation est alors souvent motivée par la présence d’un menton « en avant » ou bien à cause de « dents du bas qui passent en avant des dents du haut ».
Lorsqu’une telle situation est détectée, il faut agir au plus tôt afin de stimuler la croissance du maxillaire (« mâchoire du haut »). Même si cette dysmorphose est détectée chez un enfant très jeune (3-4 ans), il ne faut pas attendre, car il y a toutes les raisons de penser que celle-ci va s’accentuer au fil du temps.

Par ailleurs, même si la prognathie a fait l’objet d’un traitement interceptif, il arrive parfois que la dysmorphose récidive avec l’âge à cause d’un différentiel de croissance entre les deux mâchoires.

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Interception - Orthodontie Carnot

Interception d’une anomalie dentaire

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Cela concerne toute anomalie dentaire qui peut être traitée afin de favoriser l’éruption des dents définitives ou de ne pas perturber la croissance des bases osseuses. De manière non exhaustive, il pourra s’agir de gérer une dent lactéale ankylosée, la perte prématurée de dents lactéales, la présence de dents surnuméraires , une interférence fonctionnelle perturbant la fermeture de la bouche, etc.

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